Pour éviter le gaspillage alimentaire, il est indispensable de savoir conserver ses denrées alimentaires. Plus connue sous le terme lactofermentation, cette technique visant à conserver les aliments ne date pas du siècle actuel. Curieux, vous souhaitez en savoir un peu plus sur ce procédé n’est-ce pas ? Cet article fait un petit tour d’horizon sur ce procédé de transformation.
Qu’est-ce que la lactofermentation ?
Ce sont les ferments lactiques qui assurent pour la plupart du temps la transformation des aliments. En réalité, la lactofermentation est un procédé grâce auquel les glucides des fruits et légumes sont transformés en acides organiques. Puisque l’acide lactique fait partie de ces acides organiques, on parle donc de fermentation lactique. En outre, ce sont des champignons et des bactéries très microscopiques qui produisent les enzymes responsables des diverses transformations organiques des aliments.
Une technique vieille de plusieurs siècles
La lactofermentation est une technique très ancestrale. En effet, la grande majorité des fermentations réalisées aujourd’hui sont sous la domination de l’acide lactique. Technique naturelle et économique, la lactofermentation préserve les nutriments contenus dans les aliments sans pour autant les détériorer. Ainsi, malgré le fait qu’ils aient un goût plus acidulé, ces aliments conservent pendant longtemps leurs saveurs.
Par ailleurs, de nombreuses études ont démontré que les organismes responsables de la lactofermentation synthétisent plusieurs vitamines du groupe B ainsi que de la vitamine C. Aussi, la lactofermentation des aliments facilite la digestion des aliments.
En effet, suite à cette fermentation, l’amide est transformé en glucose et en maltose. Les lipides quant à eux se décomposent en acides gras. Toutes les transformations que subissent les éléments nutritifs contenus dans les aliments concourent à leurs prédigestions. C’est-à-dire que suite à la lactofermentation, les aliments deviennent plus digestes.
Pourquoi procéder à la lactofermentation des aliments ?
Les aliments industriels que nous consommons de nos jours sont pour la plupart ultra-transformés. La consommation de ces aliments présente d’énormes risques pour la santé humaine. Il est donc impératif de retourner à la bonne vieille méthode de grand-mère ; la lactofermentation pour conserver les aliments. Pourquoi y recourir ?
Pour une plus longue conservation des aliments
Nos ancêtres recouraient à la lactofermentation, car ce procédé leur permettait de conserver plus longtemps les aliments. En plus, ce mode de conservation ne présente aucun risque pour la santé.
À l’époque, la pasteurisation n’existait pas. Le congélateur non plus. La lactofermentation était donc le seul moyen pour conserver durablement ses aliments. L’autre avantage de cette technique est l’absence de produits toxiques dans le contenant.
Pour une meilleure santé intestinale
Les bactéries retrouvées dans notre flore intestinale ne nous veulent que du bien. Et d’ailleurs, les aliments lactofermentés en regorgent assez, notamment les probiotiques. Contrairement aux probiotiques vendus dans le libre commerce, ceux issus de la lactofermentation des aliments sont très variés, particulièrement lorsque nous consommons différents types d’aliments lactofermentés. En plus, c’est moins cher.
Par ailleurs, ces probiotiques limitent les risques de survenue d’un cancer du côlon. Ils luttent efficacement contre la diarrhée, améliorent l’immunité et contribuent à la réduction des symptômes allergiques chez les tout-petits.
Quels sont donc les aliments qu’il faut fermenter ?
Presque tous les légumes peuvent être fermentés. Surtout, privilégiez ceux bio. Les oignons, les cornichons, des tomates vertes, les haricots verts, l’ail, les aubergines, le concombre, la betterave, la carotte et le chou sont quelques-uns des aliments que vous pouvez fermenter. La réalisation de lactofermentation de vos légumes n’exige pas l’achat d’un matériel en particulier. Alors, comment faut-il s’y prendre ?
Pour réaliser une lactofermentation, vous aurez besoin de :
- Des légumes de votre choix ;
- De l’eau filtrée ou de l’eau de source ;
- Du sel marin ;
- Des bocaux en verre dotés de couvercles hermétiques. Ces bocaux doivent être munis d’un joint en caoutchouc.
Réalisation de la lactofermentation
En premier lieu, lavez les joints, les couvercles et les bocaux puis ébouillantez-les. Ensuite, lavez et épluchez vos légumes. Si nécessaire, découpez-les. Dans un litre d’eau de source, diluez l’équivalent d’une cuillère à soupe de sel. N’utilisez pas du sel raffiné.
À présent, disposez les légumes dans les bocaux. Aromatisez-les à souhait avec des aromates tels que les feuilles de laurier, les herbes aromatiques, le cumin, les coriandres… Pendant trois jours, placez les bocaux à une température avoisinant les 22 °C. Enfin, placez les bocaux dans un lieu frais (18 °C au moins). Patientez au moins un mois avant de consommer vos légumes.